Dis moi - 10 moi
Nous avons commencé par 1, ou plutôt, une. Nous ne savions pas que nous en aurions 2. Tout le monde nous répétait que nous étions très jeunes et que nous ne savions pas ce qu'était d'avoir des enfants. Combien de fois nous a t-on répété "petits enfants petits problèmes, grands enfants, grands problèmes"? Combien de fois nous a t-on dit "profitez de la vie, les enfants ça vous coupe les ailes"? Il faut croire que les nôtres étaient démesurément grandes puisque nous avons poursuivi notre route vers les enfants.
Nous avons décidé d'apprendre à en avoir. Certains jours mieux que d'autres. Ceux où tout nous paraissait si simple, presque trop sans doute nous faisaient bien vite oublier que parfois ça l'était moins. C'est là que le deuxième a pointé son nez. Après lui, nous savions que nous en aurions 3. Nous avions découvert la magie de l'amour parental: il était possible d'aimer plusieurs enfants sans entamer le capital amour de l'autre enfant, sans baisser le niveau d'amour du précédent. Je jurais pourtant qu'il n'y aurait pas de numéro 4, persuadée que j'étais que le 4ème enfant faisait divorcer ses parents...
La suite vous la connaissez: une famille de 5 n'est pas en équilibre, il y a toujours une main de parents qui vit sans tenir de main enfantine. Il fallait combler ce vide. Nous aurions pu attendre 6 ans avant de le rencontrer, quatre auront suffi, pour notre plus grand bonheur quand je vois les années qui s'affichent encore au compteur de mes amies. 7 ans dans certains pays. Comme 7 ans de réflexions. Ou bien plus parfois, et c'est à chaque fois le grand 8 que leur coeur fait quand elles lisent un apparentement, un feu vert vers le pays de leur rêve. Là où un enfant tout 9 les attend de pieds ferme. Alors chaque soirs, je compte jusqu'à 10 comme pour donner le top départ à celles qui n'ont déjà que trop attendu.
Et toi, dis moi quels sont tes 10 toi? (sur une idée de Marie)
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